AMAZONIE – Le processus continue

Un point presse a été organisé ce matin au Vatican pour présenter l’exhortation apostolique.

Le cardinal Baldassari a d’abord retracé tout le processus synodal, avec l’implication notamment du REPAM, le réseau ecclésial panamazonien. Le document préparatoire (publié le 8 juin 2018) a notamment été accueilli par 260 évènements sur le territoire amazonien dont 70 assemblées territoriales. Plus de 87 000 personnes ont participé à ces initiatives. Plusieurs colloques et rencontres ont aussi contribué à l’élaboration du document de travail  de l’assemblée synodale du mois d’octobre 2019 (6 au 27 octobre). 185 délégués synodaux, et 25 experts et 55 auditeurs et auditrices dont des représentants de peuples autochtones etc.

Une vidéo de présentation à aussi été réalisée par le dicastère pour le développement humain.

Le P. Adelson Araujo dos Santos, jésuite théologien de la Grégorienne, a souligné la dimension poétique du texte et aussi la force de ce titre. Une approche qui souligne que celui qui aime sait prendre soin. Il développe aussi le « rêve » qu’évoque le texte. Le pape François s’était déjà exprimé sous cette forme au début de son pontificat : «  »Je rêve d’une option missinnaire capable de transformer toute chose. Pour que les coutumes, les styles,les horaires, les langeages et toute la sturcutre ecclésiale devient un canal plus adéaquat à l’évangélisation du monea ctuel que l’autopréservation. »

Soeur Augusta de Oliveira a évoqué les quatre grands piliers qui vont soutenir le travail de synodalité toujours en cours. Rêver avec et pour l’Amazonie. Il faut continuer à tisser des réseaux en Amazonie avec le courage prophétique. La religieuse souligne aussi la beauté de la belle prière mariale qui clôt le document.

Quarante-deux scientifiques internationaux avaient  préparé pour le synode un état des lieux chiffré assorti de recommandations. Parmi elles : maîtriser de nouvelles technologies et bio-industries de haute valeur, par exemple dans les domaines pharmaceutique, alimentaire ou cosmétique.Le Prof. Carlos Nobre, climatologue brésilien et prix Nobel 2007 en tant que membre du GIEC, a participé à ce travail et au processus synodal. Il souligne que le document parle d’agriculture durable, d’énergies durables, d’emplois dignes, un développement dans lequel personne n’est laissé pour compte. L’homme est bien placé puisqu’il a proposé le modèle  bio-économique de la « forêt debout ». « La ‘forêt debout’ génère davantage de produits ayant une valeur économique pour le présent et le futur que la destruction de la forêt et son remplacement par des terres agricoles ou minières« , insiste ce Brésilien qui ausculte l’Amazonie depuis quarante ans. Il s’agit de cultiver sans détruire, de travailler sans coloniser.  « La science est en train de démontrer que sommes très proches d’un point de non-reto« , souligne-t-il, estimant que « 60 à 70% de la forêt amazonienne pourrait disparaître dans les 30 à 50 prochaines années ». « Nous devons freiner la déforestation et parvenir à zéro déboisement dans les années à venir. Et nous devons lutter contre le réchauffement climatique« , préconise le climatologue. Aujourd’hui 15% de la forêt a déjà disparu en raison de la déforestation et des incendies souvent volontaires.

Le cardinal Michael Czerny a rappelé que les deux documents, texte final et exhortation, cohabitent. L’un porte des propositions, l’autre réfléchit sur l’ensemble du processus avec l’autorité papale. Ce dialogue entre travail synodal et réflexion papale souligne donc que le processus synodal n’est pas terminé. C’est bien un document de réconciliation qui naît de cet aspect dialogual.

 

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