
En Belgique, depuis quelques temps, un projet intitulé « Eglise en plantation » se déploie. Dernière opération de ce projet, l’installation de haies à Huy.
Ce samedi, c’était le jour des grands travaux derrière l’église de la Sarte, à Huy. En effet, plusieurs aménagements avaient lieu dans le jardin du presbytère, dont la plantation d’une haie de fruitiers de 50 mètres. «On a de la chance, la météo est avec nous, lance le vicaire Laurent Mathelot. Je voulais donner un coup de neuf au terrain. Je trouvais également important que l’on produise nous-mêmes nos fleurs.» À la base de ce projet, une lettre encyclique rédigée par le pape François intitulée “Laudato Si”. «Il encourageait l’Église à se mettre à l’écologie intégrale (NDLR: un concept qui allie environnement, économie,
culture, lien social et vie quotidienne)», poursuit le vicaire. Le diocèse de Liège a donc décidé de suivre les recommandations du pontife en lançant le programme “Église en plantation”, qui vise à planter des arbres et des haies dans les jardins des églises et presbytères. «Nous nous inscrivons dans le cadre de l’action “Yes we plant” de la Région wallonne, ce qui nous permet de toucher des subsides», détaille Joaquim Lesne, responsable du programme.
Pour lui, “Église en plantation” présente plusieurs avantages. «En tant que chrétien, ça a du sens de planter aux abords des églises. Cela permet d’embellir les jardins, de faire de la place pour la biodiversité. En outre, de telles activités créent du lien entre les habitants d’un même quartier. On plante pour les générations futures.» Une bande de colocataires habitant le quartier est venue mettre la main à la pâte. «Ils s’inscrivent aussi dans la logique d’écologie intégrale. D’autres voisins se sont également joints à nous», expose Laurent Mathelot. Un potager sera également aménagé à l’arrière de l’église. «Tout sera bio. Pour le sol, on mettra une couche de branchages qu’on va recouvrir de fumier.» Les légumes seront partagés et consommés lors de soupers communautaires. «On pourra aussi en vendre pour acheter de nouveaux outils», termine le vicaire.
Source : L’Avenir / 22 mars 2021 / Vincent ROGER