
Ce mois de prière pour la Création est une bonne occasion pour revenir sur le programme annoncé par les officiels du Vatican en mai dernier pour mettre l’encyclique Laudato si pleinement en oeuvre.
Le 25 mai dernier, en effet, une conférence de presse du Dicastère pour le Développement humain intégral présentait la plateforme d’action Laudato si. L’initiative se donne 8 objectifs sur une période de 7 années. Il s’agit de pousser les structures d’Eglise à (1) adopter des énergies renouvelables, (2) atteindre la neutralité carbone, (3) défendre toute vie, (4) à développer la solidarité avec les peuples autochtones ou menacés, (5) adopter des styles de vie plus simples, (6) développer des formes d’éducation et de spiritualité plus écologiques, (7) s’engager pour le développement durable, (8) suivre des formes d’investissements éthiques, notamment en quittant tout ce qui soutient les énergies fossiles et autres industries qui nuisent à la planète.
Ces objectifs concernent aussi bien les familles que les paroisses, les diocèses, les universités, les fermes, les entreprises, les congrégations religieuses, les hôpitaux etc.

Le travail est déjà bien engagé depuis mai 2020, notamment du fait d’ateliers qui ont développé des ressources, des outils et des guides pour soutenir les démarches. Le 4 octobre prochain, le jour de la saint François d’Assise, l’ensemble de ces contenus devrait être présenté sous la forme de plans d’actions où chacun pourra décider de s’engager.

Notre conversion se transforme naturellement en action. Les plans de Laudato
Si’ proposeront une liste d’environ 10 à 15 actions pour chacun des objectifs de
Laudato Si’. Vous êtes invités à choisir les actions qui correspondent le mieux à vos priorités et à vos besoins.Vous êtes l’expert de votre institution, de votre communauté ou de votre famille, et vous savez quelles actions sont les meilleures pour vous. Prises ensemble, ces actions représentent un parcours de transformation dans l’esprit holistique de Laudato Si’
‘.
L’idée de cette plateforme est de mobiliser de plus en plus d’institutions catholiques chaque année. Le F. J. Kureethadam, salésien, responsable du secteur écologie et création du dicastère, rappelle que les sociologues estiment qu’il suffit de 3,5 % d’un groupe pour atteindre la masse critique nécessaire pour opérer des changements durables. Une démarche proche des intuitions d’un Gandhi ou d’un Mandela. La Sr franciscaine Sheil Kinsey, cosecrétaire de la commission Justice et Paix de l’union internationale des supérieures majeures encourage particulièrement les congrégations à poser des décisions prophétiques dans ce domaine. De la même manière, les universités privées sont de formidables espace pour développer des projets d’économies d’énergies et d’énergies renouvelables. De fait, l’Eglise à une capacité formidable à agir sur son empreinte carbone, en tant qu’institution.
Le processus proposé, sur 7 ans, commence par la constitution de communautés, partage d’expériences et mise en place d’un plan d’action. Puis les cinq années suivantes, il faut passer à l’action et profiter de la 7e pour célébrer un temps sabbatique
Source : notamment un article en anglais de Brian Roewe / NCR