AMAZONIE – Une assemblée ecclésiale… intégrale

L’assemblée ecclésiale qui se déroulera du 21 au 28 novembre à Mexico est la suite directe du synode sur l’Amazonie et du processus pastoral qu’il a lancé depuis lors. Une démarche particulièrement prometteuse, croisant défi missionnaire, engagement social et combats environnementaux.

L’originalité de la rencontre est qu’elle ne rassemblera pas simplement les évêques de cette région, mais les assemblées ecclésiales elles-mêmes. Le thème « Nous sommes tous des disciples missionnaires qui vont de l’avant » doit permettre de définir le projet pastoral pour les 12 années à venir, avec, en 2031 le 500e anniversaire des apparitions mariales à Guadalupe… Et le 2000e anniversaire, en 2033, de la mort et la résurrection du Christ. Ce rassemblement a été voulu par le pape François qui souligne l’originalité d’une assemblée qui n’exclut pas mais inclut tout un chacun.

Cette dynamique s’inscrit clairement dans une démarche proche des intuitions de la théologie du peuple, chère au pape François. Et un évènement qui nourrira aussi le synode des évêques d’octobre 2023. Car celui de 2019 sur l’Amazonie avait déjà apporté des nouveautés dans la manière d’écouter, de discerner et d’avancer en Eglise. Ce sont donc près de 1000 personnes qui vont participer en distanciel à des groupes de travail , dont 200 évêques, 200 prêtres, 200 religieux.ses et 400 laïcs de différentes origines. A Mexico seront simplement présents une 50 de personnes, avec une même proportion de 40 % de laïcs. Des évêques, prêtres et laïcs nord-américains d’origine hispaniques seront aussi participants. Une démarche originale alors que les enjeux migratoires venus d’Amérique du Sud sont de plus en plus compliqués à gérer. A noter aussi que les participants qui sont en train d’être sélectionnés, viendront notamment des périphéries – agriculteurs, migrants, indigènes, personnes handicapées, même si leur participation est plus compliquée du fait de leurs difficultés sociales.

A travers le continent, de nombreuses rencontres en petits groupes se poursuivent, comme elles eurent lieu déjà pour le synode de 2019. Dans le guide d’accompagnement de cette démarche, sont évoqués les défis en cours : pandémie, violences, cri de la Terre, modèle économique inhumain, situation des communautés indigènes et des populations d’origines africaines, migrations, des abus sexuels, cléricalisme etc. Des propositions sont faites aussi pour accompagner les conversions nécessaires, dans la dynamique de l’écologie intégrale, pour une économie soutenable, en favorisant une culture de paix, dans l’accompagnement des nouvelles technologies et le renouveau ecclésial. Et le tout dans la dynamique conciliaire et des grands rassemblements historiques du continent sud-américain qui ont notamment mis à jour l’option préférentielle pour les pauvres. La démarche synodale tant voulue par le pape François fait donc bien du neuf avec de l’ancien.

Source NCR

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