La mobilisation contre le projet EACOP – un pipeline africain de 1440 km de long en Ouganda et en Tanzanie – se poursuit mondialement. Des chrétiens aussi.
En France, tout au long de la semaine, un cercle de silence se tient ainsi devant la tour Total à la Défense. Une manière d’interpeler les salariés et les pousser à examiner en conscience les enjeux d’un tel projet. Une belle manière d’entrer en Carême, donc.
Ailleurs, les membres des associations 350.org et de la coalition #StopEACOP se mobilisent aussi demandant aux grandes banques d’affaires qui soutiennent ce genre de projet de renoncer à leur financement. Il s’agit notamment de la Standard Bank sud-africaine et de la japonaise Sumimoto Mitsui Banking Croporation. Le 7 février de cette année, Inclusive Development International et 10 organisations de défense des droits de l’homme et de l’environnement en Ouganda et en Tanzanie, qui restent anonymes par crainte de représailles, ont déposé une plainte auprès du gouvernement américain, alléguant que le géant de l’assurance Marsh, basé à New York et membre du groupe Marsh McLennan, a violé les directives internationales en matière de conduite responsable des affaires en servant de courtier d’assurance pour le très controversé oléoduc de pétrole brut d’Afrique de l’Est (EACOP).
Depuis son lancement, le projet s’est heurté à l’opposition des communautés touchées le long du tracé de l’oléoduc et de leurs défenseurs, ainsi qu’à la campagne mondiale #StopEACOP qu’ils ont construite.
L’hebdomadaire La Vie fournit un dossier très complet sur cette affaire avec un reportage sur place d’une de leurs journalistes. Occasion de souligner la tension entre le développement économique légitime d’un pays et les dérives systématiques de projets aussi énormes, avec son lot de pollution et de corruption financière , à tous les niveaux. L’enquête souligne aussi que si les évêques s’expriment peu, c’est sans doute aussi un rappel que c’est aux chrétiens d’exprimer à voix haute leurs désaccords. A lire ici !!







