
Le Bengladesh, avec une population de 160 millions d’habitants, a un besoin urgent d’énergie pour se développer. Power Development Board (PDB), l’entreprise étatique chargé de répondre à ce défi énergétique projette donc d’ouvrir régulièrement de nouvelles centrales thermiques. La signature pour la construction de l’une d’entre elle en janvier dernier, construite pour un montant de 1,5 milliards de dollars, a cristallisé les critiques et les oppositions notamment issues d’environnementalistes et de juristes , puisque le site choisi est à moins de 20 km des Sundarbans, le forêt de mangroves la plus grande au monde, héritage naturel mondial de l’Unesco. Les officiels affirment que les dernières technologies de récupération des cendres du charbon consummé seront mises en oeuvres. Ce que les activistes réfutent, annonçant des pollutions de l’air, de l’eau et des terres dommageables pour les habitants et les écosystèmes. Sans même évoquer l’eau prélevée dans le fleuve Poshur ou dans la nappe phréatique pour le refroidissement des générateurs, qui aura aussi un effet sur ces forêts inondées. Un officiel anonyme de PDB a reconnu que les gaz sulfuriques produits sont toujours toxiques, d’autant que le charbon indien utilisé en produit davantage.
Un bon sujet de réflexion donc pour les Eglises d’Asie dont les 37 représentants rassemblés en janvier 2012 dans le cadre du Bisa ( Bishops’ Institute for Social Action) à Bongkok, ont validé une fois encore l’option préférentielle pour les plus pauvres de ces Eglises. La rencontre a validé une pédagogie de l’immersion au milieu des plus pauvres, pour que la doctrine sociale de l’Eglise puisse se déployer en vérité. « Nous devons devenir des acteurs du changement social pour permettre aux pauvres et aux marginalisés de réclamer leurs droits économiques, sociaux et culturels », clame le message final.