« Lorsque les choses deviennent trop unilatérales, aussi bien chez l’humain qu’au sein de la nature, il y aura inévitablement un mécanisme de compensation, une réaction pour restaurer l’équilibre. Ainsi, une personne qui travaille 80 heures par semaine va développer soit une maladie soit un ‘burn out’. C’est ainsi que notre psychisme tempère ce qui arrive en forçant la personne à ralentir et à se reposer. De même pour une société : lorsqu’elle prélève de l’énergie de la nature sans prendre la nature en considération, le monde naturel va tomber malade et nous en aurons les répercussions », évoquant le passage des super-tornades, comme le récent ouragan Sandy. Tôt ou tard, « la réalité de ce qui se passe fait irruption au sein de notre déni et oblige à la prise de conscience. »

Le psychanalyste poursuit par un autre exemple : celui de la crise de l’Eglise catholique dans les années 80, lorsque, selon lui, l’esprit du Concile Vatican II a subi une reprise en main, bloquant tout le processus très créatif qui permettait d’être à l’écoute de points de vue différents. Une reprise en main qui exprime l’angoisse de certains responsables religieux devant ce qu’il considérait comme trop hasardeux pour l’avenir. Le refus du mariage des prêtres et de l’ordination des femmes en est le résultat, selon lui. Or dans la lignée de Carl Jung, inspiré lui même par la pensée du théologien Nicolas de Cuse, la « transformation s’opère uniquement dans l’unification des opposés. » Le déni, le silence et le refus d’un vrai dialogue créent, selon lui, de nombreux problèmes sur tous les fronts, aussi bien ceux de la prise en compte réelle des changements climatiques que celle de la prise en compte des changements sociétaux.

DL

Source : Article de Sharon Abercrombie  |   Eco Catholic