L’assemblée générale du groupe minier international Anglo-American a été, comme l’année dernière l’occasion de multiples interpellations, notamment par des représentants des Eglises.

Il faut dire que cet énorme conglomérat industriel a été régulièrement critiqué depuis dix ans, sur la manière de gérer le respect des droits humains et environnementaux autour de ses installations.  Philippines, Afrique du Sud, Ghana, Mali, Alaska… la liste de lieux controversés est longue. C’est aussi le cas pour l’énorme exploitation brésilienne de minerai ferrique Mina Rio, dans le Minais Gerais.

Bien sûr, comme tous ces grands projets, les populations locales sont divisées entre ceux qui profitent d’un emploi lié à la mine et ceux qui souffrent des pollutions qu’elle génère. Notamment, sur la gestion de l’eau potable qui est le grand défi comme l’ont reconnu les dirigeants de l’entreprise eux-mêmes en 2017. L’accident du barrage de retenu de Samarco en novembre 2015, qui avait tué 20 personnes et contaminé des centaines de kilomètres du Rio Doce est encore dans tous les esprits. Des incidents récents à Minas Rio sur le pipeline d’évacuation des boues chargées de minerai de fer l’ont aussi rappelé. Bien sûr, le bilan d’exploitation de la mine insiste sur les projets écologiques et éducatifs soutenus par l’entreprise, mais à part la restauration de certains écosystèmes, le bilan n’évoque pas la question complexe et bien plus onéreuse de la préservation des ressources en eau potable dans un site aussi complexe.

En 2017 déjà, les représentants du réseau brésilien « Eglises et mines » avaient dénoncé les menaces que ses membres avaient reçu du fait de leurs critiques. La situation est suffisamment grave pour que la protection gouvernementale pour un certain nombre de militants a du être demandée.

DL

Source : Catholic news ; Londong mining