Catherine me transmet cette histoire d’un prêtre pas comme les autres dont rend compte quelques articles récents. Il est victime d’hypersensibilité aux ondes électriques et magnétiques.
Le P. Yves Brillet, Fils de la Charité, âgé de 70 ans, originaire d’Armaillé (Maine et Loire) est parti de Troyes pour s’installer récemment chez son frère et sa belle-soeur à Craon (Mayenne) pour s’éloigner au maximum de tout champ électrique et magnétique. Car homme souffre d’une hypersensibilité à ces ondes qui font pourtant partie de notre quotidien rempli d’appareils électriques et électroniques en tout genre.
«Je suis prêtre. Après huit ans dans le diocèse de La Rochelle, je suis parti à La chapelle-Saint-Luc, près de Troyes, pour vivre dans une nouvelle communauté. Et puis un jour, alors que j’étais au milieu d’un groupe de 50 personnes dans l’église, lors d’une prière, j’ai ressenti comme une pluie d’ondes me tomber dessus. Je me sentais m’alourdir.» Des sensations de brûlures l’envahissent dans la bouche. «J’avais eu quelques signes avant-coureurs. Quand je restais trop souvent au portable ou au téléphone fixe, ça me brûlait le palet et la langue». Depuis ce jour, toute proximité avec une onde, un champ magnétique ou électrique est un vrai calvaire. «Cela me meurtrit le dos et les épaules, me brûle, et me provoque une forte fatigue.»
Pour moins souffrir l’homme quitte sa communauté «car ça devenait invivable. Le presbytère dans lequel je vivais était à 250 m d’un château d’eau qui accueillait des antennes.» Il essaie plusieurs appartements pour s’installer finalement à Craon, en campagne.
Résultat ? Une vie très compliquée à gérée : pas de chauffage électique, d’autant que l’homme est aussi chimico-sensible, incommodé par les odeurs et les produits chimiques (pathologie souvent associée). Pas d’éclairage électrique, pas de réfrigérateur. Et même pas de lunettes dont les branches métalliques font antenne. L’usage de la voiture est aussi douloureux, même pour les trois kilomètres qui le sépare du monastère où il célèbre la messe sans éclairage et sans micros.
« S’il y a un portable à proximité, je le sens tout de suite. Ca provoque des sensations de brûlure du palais et de la langue, une forte pression, plus ou moins intense selon l’importance des ondes. Mais aussi, j’ai le dos et le cou meurtris, comme si j’avais été battu, le tout accompagné d’une forte fatigue » (…) « Le premier objectif, c’est de se tenir loin de toutes les sources d’ondes. Il faut faire une « mise à la terre » en prenant des douches. Je possède également une casquette et un foulard spéciaux avec un fil de cuivre. J’ai aussi installé une cage de faraday au-dessus de mon lit, une sorte de moustiquaire connectée au sol. Il y a aussi des aliments à proscrire, comme tout ce qui est à base de lactose, de gluten, qui favorisent le ressenti des ondes »
Le prêtre lit et écrit aux autres personnes souffrant comme lui d’hypersensibilité. «Un réseau s’est créé en France». Le plus dur reste «l’incompréhension des gens» face à une maladie invisible «et le fait qu’il n’y a pas de traitement.» « Soyons tous vigilants sur notre exposition aux ondes, particulièrement avec les enfants ! ».
DL
Source : Art. Haut Anjou ; Sweet FM