ECOLOGIE – Vous pouvez reposer la question ?

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2018 ECOLOGIE Eglises La Croix

Le journal La Croix, dans sa série sur le « débat dans l’Eglise », donne la parole à deux chrétiens engagés différement sur les questions écologiques.

Les deux intervenants du débat sont :
Mathilde Gimelli, membre de la Maison Claire et François et co-animatrice de l’émission « Fleur de sel » sur l’écologie diffusée sur Radio Fidélité à NantesSébastien Pilard, Conseiller régional des Pays de la Loire et membre du bureau politique des Républicains

 

Extraits de l’entretien à retrouver en intégralité dans le journal La Croix du 11 mai 2018.

La Croix : Quelle place occupe l’écologie dans vos engagements respectifs ?

Mathilde Gimelli : Mon engagement naît de la colère de constater qu’il y a plein de bonne volonté pour faire changer les choses mais que des lobbys bloquent tout. Le monde est toujours plus pollué. Que faire ? Au sein de notre colocation entre chrétiens sensibles à l’écologie, la Maison Claire et François, nous essayons, à notre petite échelle, de vivre en cohérence. Aujourd’hui, pour changer le monde, il faut commencer par soi et cela nécessite de faire des choix, même si c’est difficile. Laudato si’, c’est mon programme politique.

Sébastien Pilard : Au cœur de mon engagement, il y a La Manif pour tous mais aussi la manière dont j’ai vécu la crise des subprimes alors que je travaillais sur les marchés financiers. Or, en ce qui concerne l’écologie, nous ne pouvons pas changer les choses sans remettre l’homme au cœur de l’économie. À la région, je suis notamment chargé des énergies marines renouvelables, un sujet passionnant que j’ai découvert. Ce n’est pas suffisant, mais ce sont de nouvelles solutions qu’il faut porter pour aller vers une transition énergétique. Notre génération doit inverser la courbe !

M. G. : Mais la question que je me pose, c’est comment inclure les questions écologiques dans un monde où règne le libéralisme ?

S. P. : Je me méfie de ce terme qu’il faudrait définir. D’un autre côté, le collectivisme n’a pas fait ses preuves, c’est le moins qu’on puisse dire. Je ne sais pas si je suis libéral. Par contre, je pense qu’il faut en partie libérer les talents et que nous sommes dans une société qui est beaucoup trop réglementée. Et, dans le monde, l’économie de marché a permis à beaucoup de gens de sortir de la misère.

La protection de l’environnement suppose-t-elle une profonde remise en cause du modèle économique, la fin du toujours plus ?

M. G. : On touche à la question des limites. Une croissance infinie est promue, notamment par les pays occidentaux, alors que les ressources de la Terre ne sont pas illimitées.

S. P. : Le pape dit que l’économie actuelle ne pourra pas résoudre tous nos problèmes. Mais entre « tous » et « aucun », il y a une différence. Des industries peuvent essayer de moins polluer, de moins utiliser de matières premières. Des solutions techniques existent. Aujourd’hui, les gens veulent toujours les derniers produits car il y a une crise de sens. On est dans l’ère du tout jetable. Or, l’homme ne se destine pas seulement à consommer. Il y a un profond travail à mener qui passe notamment par l’éducation des enfants.

M. G. : Je suis totalement d’accord. Je pense même qu’il y a des choses dont il faudrait se passer, comme le smartphone par exemple. Et permettre une transition des emplois des secteurs où l’on produit beaucoup trop vers des secteurs plus manuels, l’agriculture…

(…)

Source : Article d’Arnaud Bevilacqua (à Nantes), du 11/05/2018

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