Depuis plusieurs semaines, des pèlerins sont partis du Vatican pour se rendre à pied à Katowice, en Pologne, pour rappeler aux responsables politiques présents au sein de la COP24, l’urgence morale d’agir.

Ces marches, qui ont été initiées il y a 5 ans par le Philippin Yeb Sano, sont des moments forts de mobilisation et de prise de conscience. Tout était parti de la catastrophe qu’avait représenté le passage du super-typhon Haiyan aux Philippines, au cours de la COP19 qui se déroulait alors… en Pologne, à Varsovie. Bien du chemin a été parcouru depuis. Ces jours-ci, par exemple, la commission pour les Droits de l’Homme prépare une enquête pour faire reconnaitre la responsabilité juridique des industries du pétrole, du gaz, du charbon et du ciment dans les dommages causés par le dérèglement climatique en cours. ce qui serait une première prometteuse pour la prise de conscience en cours.

Cette année, le pèlerinage pour le climat a été marqué par un évènement douloureux, la mort d’un pèlerin, Alan Burns, qui était un militant de longue date pour la paix et pour l’action sur le changement climatique. Le photographe anglais Sean T. Hawks témoigne après avoir posté sur son compte Facebook la vidéo de l’arrivée pleine d’émotion de ces marcheurs dont beaucoup sont chrétiens

Je n’ai pas beaucoup de héros, mais ceux-là sont quelques-uns. Une arrivée émotionnelle pour les pèlerins du climat qui sont venus d’Allemagne et d’Italie à Katowice pour les pourparlers sur le climat des Nations Unies. Mon ami Alan Burns est mort en marchant sur le pèlerinage de Rome, (…). Sa vie exemplaire est une grande source d’inspiration pour moi.