Il n’y a pas que l’Eglise catholique qui entre en synode. L’Eglise protestante unie de France démarre aussi des synodes régionaux ce mois ci en attendant celui, national, de mai 2020. Avec comme thème commun : « Ecologie : quelle(s) conversion(s) ? »
De fait, les paroisses sont déjà au travail sur cette question et doivent transmettre leurs « convictions théologiques, liturgiques, leurs recommandations et interpellations aux groupes synodaux. Patrice Rolin, animateur de L’Atelier protestant et rapporteur au synode régional en région parisienne, précise :
La synthèse de ces éléments, questions et interpellations font ensuite l’objet des travaux et décisions des synodes régionaux, lesquels sont à leur tour transmis aux rapporteurs nationaux pour la préparation du synode national. In fine, ce processus devrait aboutir à une déclaration publique et à des engagements pour toute l’Église.
Il va de soi que les défis environnementaux auxquels nous avons à faire face en tant que chrétiens et citoyens, individuellement et communautairement réclameront de poursuivre la réflexion au-delà de ce processus synodal particulier. Car la crise environnementale dans laquelle l’humanité est entrée est fondamentalement une crise de notre rapport à la limite, une crise du rapport à notre finitude. Considérer la problématique environnementale dans le registre de la conversion est donc tout à fait approprié. En effet, s’il s’agit bien de changer radicalement de comportements individuels et d’habitudes pratiques communautaires, il s’agit aussi et peut-être d’abord d’une conversion plus intime, plus spirituelle. Il s’agit de retrouver la confiance et d’accepter notre finitude sous le regard de Dieu afin que les nécessaires changements de comportements soient les fruits de choix assumés, libres et libérateurs.