Sobriété énergétique et religion : amies ou ennemies. C’est autour de ce thème qu’une rencontre a été organisée il y a quelques jours entre Jean Marc Jancovici, dont les ouvrages sur l’énergie ont un grand retentissement en France, et Jean-François Mouhot, directeur de l’association A-Rocha France, organisation chrétienne internationale de conservation de la nature, et auteur d’un livre intitulé « Des esclaves énergétiques »
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Jancovici précise dans son introduction au débat : » Ma fréquentation des lieux de culte s’est promenée quelque part entre faible et nulle depuis ma naissance (je suis un agnostique revendiqué). Mais j’ai trouvé très intéressant de pouvoir discuter avec un représentant de la sphère chrétienne de la place de la religion – ou plus exactement d’une religion, car il a été peu question d’islam ou de bouddhisme dans l’échange – dans le débat sur la sobriété énergétique – donc en fait la sobriété au sens large – qui monte actuellement. En effet, les préceptes chrétiens ont historiquement fait une large place aux invitations à se contenter de peu, qu’il s’agisse du vœu de pauvreté des prêtres, ou des ressorts de la société de consommation qui tombent pour beaucoup dans les péchés capitaux (la gourmandise, la luxure, l’envie ou la paresse par exemple). Du coup, qu’est-ce qui empêcherait les chrétiens de se faire d’ardents défenseurs de l’environnement ? La fameuse phrase de Staline « le Pape combien de divisions » était peut-être de mise dans une vision du monde basée sur les rapports de force militaire, mais lorsqu’il s’agit d’entraîner la population sur le terrain des valeurs, il faut se rappeler que l’Eglise catholique revendique 1,3 milliards de fidèles dans le monde. Si sa parole devient sincèrement verte, ça changera peut-être un peu la face du monde. «
Les échanges sont très constructifs. Merci