Protéger, respecter, réparer.. Des principes aux actes

le
CIDSE 2013
 « Les sociétés multinationales qui opèrent dans les pays en développement oublient trop souvent d’y appliquer les mêmes normes que dans leur pays d’origine. Il est inadmissible que la santé, le bien-être, voire la vie des populations locales soient mis en péril pour des intérêts commerciaux. Les États et les entreprises doivent protéger et respecter les droits de l’homme ; notre réseau d’agences de développement catholiques s’y emploie avec ses partenaires du monde entier. »
C’est Bernd Nilles, Secrétaire général de la CIDSE, qui s’exprime après des évènements tragiques qui continuent de se dérouler un peu partout dans le monde. Par exemple au Honduras, où, en un an et demi, ce sont 70 paysans sans terre qui ont été tués par des groupes armés, sur fond d’investissement d’entreprises dans la région.er
Pour rappeler au monde de l’entreprise que leur responsabilité sociale s’étend aussi sur le droit des personnes au sein des communautés où elles s’implantent, l’alliance internationale d’agences de développement catholiques (CIDSE, dont le CCFD-Terre solidaire fait partie), publie un document ces jours ci pour aider les communautés locales à faire valoir leurs droits dans ce genre de conflits. Occasion de rappeler aussi qu’en juin 2011, le Conseil des Droits de l’homme des Nations unies avait adopté une série de « Principes directeurs » qui devaient accompagner un cadre d’action appelé « Protéger, respecter et réparer ». C’est dans ce cadre que les associations veulent se situer, en faisant connaître d’une part les méfaits et les violations en cours liées à l’implantation d’industries, mais aussi en faisant mieux connaître et donc mieux appliquer les Principes directeurs. Une manière de résister aussi contre la tendance qu’ont bon nombre de gouvernements qui criminalisent la contestation des associations se défendant contre les activités des sociétés multinationales.
« Nous sommes toujours aux côtés des victimes de la face sombre du capitalisme mondial pour préserver le bien commun et défendre la dignité humaine. Certains politiciens et entreprises devraient rendre justice aux communautés locales affectées, et respecter leurs droits par des lois et un meilleur comportement. »
Mgr Francois-Xavier Maroy, Archevêque de Bukavu, dans l’est de la République démocratique du Congo
 
La note du CIDSE peut être téléchargée ici.
DL

 

Laisser un commentaire