Dans un article précédent présentant un écologiste canadien, une autre personnalité d’écologiste scientifique a fait surface : Josias Braun-Blanquet, un botaniste suisse installé dans le sud de la France, spécialisé dans la phytosociologie.

Ce domaine de l’écologie scientifique étudie les relations de la végétation dans un écosystème et a bénéficié de nombreuses formes d’études développées depuis le XIXe siècle à partir de la géobotanique. Josias Braun (1884-1980) est une figure reconnue de cette approche qui se développe à partir de 1915 et qui réalise à la fois des diagnostics pour reconnaître les plantes, mais aussi leur évolution dans un paysage donné. Né dans le Grisons, Braun était d’abord un employé de banque passionné de flore des Alpes. A force de persévérance, il démarre sa carrière scientifique à Zürich, avant de s’établier à Montpellier (Hérault). Sa thèse de doctorat sur la végétation des cévennes est un premier pas avant de fonder le SIGMA, station internationale de géobotanique méditerranéenne et alpine. En 1974, son travail est récompensé par la médaille d’or de la Société linnéenne de Londres.

Mais l’histoire ne s’arrête pas là. La fille du couple Braun-Blanquet, le docteur Mireille Braun-Blanquet s’est occupée du scientifique vieillissant. À sa mort, elle lègue la maison familiale – la villa Sainte-Christine – à un institut de catholique (très) traditionnaliste, l’Institut du Christ Roi Souverain Prêtre.

Un lègue accompagné d’une condition : la création d’un prix destiné à récompenser la recherche botanique. La Fondation Josias Braun-Blanquet est fondée à Genève, le 27 août 1998, à cette fin. Mais – d’après les informations disponibles sur Internet – ce prix triennal ne semble n’avoir jamais été attribué depuis cette date.

La botanique ne serait pas au coeur du projet pastoral de l’Institut ?

E&E

Si vous avez plus d’informations sur ce prix, E&E est preneur.