Ah si, quand même. Il y a un peu de neuf du côté de la réflexion de chrétiens sur le rapport aux autres créatures. Le petit blog de Christine, une plume pour la Terre, rend compte de ses réflexions et de son engagement depuis des années dans ce domaine, à l’écoute d’autres spiritualités et dans l’enracinement au Christ. A découvrir !
Extrait :
Aujourd’hui, je comprends qu’il n’y a pas de spiritualité chrétienne sans écologie, une écologie au sens large. Il ne faut pas se tromper sur le sens de l’écologie. Je parle d’une écologie intégrale, pas intégriste; une écologie systémique qui inclut toute la création, l’humain y compris (écologie et pauvreté sont d’ailleurs intimement liés). La spiritualité chrétienne est par essence, une spiritualité de l’incarnation, souffle et matière – « Dieu s’est fait chair ». La chair de Dieu s’est le Christ, mais aussi toute la création sans une exception, qu’Il récapitule. L’écologie intégrale n’est pas un environnementalisme, ce n’est pas une somme de gestes à faire pour la planète, même si cela est nécessaire, c’est une vision et une relation au monde renouvelée qui nous engage dans la totalité de notre être, dedans/dehors, individuellement et collectivement, et qui précède et induit les comportements écologiques. L’écologie n’est pas une option, c’est une nécessité intrinsèque à notre foi. Ce n’est pas la crise, la situation actuelle, qui nous engage à être « écolo » ; ajuster notre vision et nos comportements est un impératif éthique et spirituel intemporel. La situation actuelle rend cet impératif non optionnel.