SUISSE – J’ai 30 s’condes pour vous parler d’agroécologie

En Suisse aussi, les enjeux climatiques interpellent les autorités. Et la Caritas Suisse rappelle que l’approche sociale de cette question se joue notamment dans le modèle agricole à promouvoir.

Ce 20 septembre, l’ONG caritative catholique lance un document de synthèse appelant clairement à un « changement de cap » . Une bonne idée alors que s’ouvre aujourd’hui le Sommet des Nations unies sur les systèmes alimentaires à New York. Car, faut-il le rappeler, la pénurie alimentaire et la faim de populations sont des réalités toujours en cours

Plus de 800 millions de personnes dans le monde souffrent de la faim, et ce chiffre pourrait bientôt dépasser le milliard en raison du réchauffement climatique et de la crise des coronavirus ; un tiers de la population mondiale est sous-alimentée et n’a pas accès à une alimentation suffisante, saine et équilibrée

Pour agir sur cette terrible réalité, la Caritas Suisse demande notamment à pousser le modèle agricole et alimentaire en visant «plus fortement et de manière plus cohérente l’agriculture agroécologique», grâce à laquelle «des rendements et des revenus plus élevés peuvent être obtenus en pratiquant une culture respectueuse du sol et de l’environnement». Une méthode «plus résistante aux crises que les monocultures et l’agriculture orientée vers l’exportation» et qui «protège mieux les populations contre les ralentissements économiques soudains et les restrictions commerciales, ainsi que contre les sécheresses et les inondations dues au changement climatique»

Caritas s’oppose à l’encouragement l’agriculture industrielle dédiée à la monoculture, et affirme que la «politique commerciale ne peut entraver la production agroécologique et empêcher les agriculteurs locaux d’accéder aux semences». Dans cette optique, les accords commerciaux «doivent mieux prendre en compte les conditions de vie et les besoins des populations les plus pauvres, ainsi que le potentiel des producteurs des pays en développement», tout en s’assurant «que les nations partenaires appliquent effectivement les normes environnementales et de travail auxquelles elles se sont engagées». Le Conseil fédéral et le Parlement sont également invités à «s’engager pour une économie circulaire sociale et écologique avec des chaînes de valeur durables et équitables». Les entreprises basées en Suisse devraient ainsi respecter «les droits de l’enfant et les droits humains ainsi que les normes environnementales et sociales dans la production de produits agricoles dans le monde entier», car «le commerce agricole suisse ne doit en aucun cas compromettre la sécurité alimentaire dans le Sud».

Source : Vatican News et Caritas Suisse

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